L’article “Prendre soin de la petite enfance dans un contexte de migration: inventer des pratiques, agir pour l’équité” de Jean Zermatten, paru dans La Revue Médicale Suisse, met en lumière les défis et enjeux critiques liés à la protection des droits des enfants migrants dans le cadre suisse.
Voici un résumé des idées principales:
1. Contexte et défis
- En célébration du centenaire de la Déclaration de Genève sur les droits de l’enfant, le texte réaffirme que chaque enfant, y compris les migrants, doit bénéficier de droits fondamentaux tels que l’accès à la santé, à l’éducation et à la protection.
- Les enfants migrants, souvent perçus comme les “bagages” de leurs parents, nécessitent une reconnaissance spécifique comme sujets de droit.
2. Points clés du colloque
- L’interdisciplinarité est essentielle pour une prise en charge efficace, impliquant des professionnels de divers domaines (santé, éducation, droit, etc.).
- Les obstacles administratifs exacerbent les vulnérabilités des familles migrantes, générant des “adversités administratives” assimilées à une forme de maltraitance institutionnelle.
- L’école est identifiée comme un pilier pour garantir un cadre protecteur et structuré pour les enfants migrants.
3. Perspectives proposées
- Juridique: l’intérêt supérieur de l’enfant doit être un impératif dans les décisions légales et administratives.
- Droits humains: réconcilier une politique migratoire restrictive avec une approche basée sur les droits fondamentaux.
- Éthique: réintroduire des valeurs au cœur des pratiques, en complétant les lacunes du droit par une approche humaniste.
4. Recommandations
- Création d’un poste de Défenseur des droits de l’enfant (Ombudsperson) pour instruire les plaintes et garantir une protection renforcée.
- Adoption de mesures adaptées aux besoins spécifiques des enfants migrants, telles que des structures de garde et un accès simplifié aux droits.
Zermatten conclut sur l’urgence d’agir dans une perspective collective et coordonnée, pour faire des droits de l’enfant une réalité tangible et non une déclaration d’intention.